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Sophrologie, neurosciences et troubles musculosquelettiques
Le lien entre troubles musculosquelettiques (TMS), sophrologie, et neurosciences est à la croisée des sciences du corps et de l’esprit. Il permet de comprendre comment le cerveau, le stress et la perception de la douleur interagissent avec les tensions physiques et comment des approches comme la sophrologie peuvent agir à ce niveau.
Les troubles musculosquelettiques(TMS) regroupent des affections touchant les articulations, les muscles et les tendons.
Les parties du corps les plus fréquemment atteintes sont : le dos, les membres supérieurs (poignet, épaule, coude), plus rarement les membres inférieurs (genoux).
Les TMS ont des causes multiples, mais l’activité professionnelle joue fréquemment un rôle dans leur survenue, leur maintien ou leur aggravation.
🔎Parmi les TMS les plus fréquents, on peut citer:
Le syndrome du canal carpien au poignet (38 %) ;
Le syndrome de la coiffe des rotateurs à l’épaule (30 %) ;
L’épicondylite latérale au coude (22 %) ;
Les lombalgies (douleurs au niveau du bas du dos) (7 %).
Moins fréquents, les TMS des membres inférieurs surviennent également. Le plus connu est l’hygroma du genou (2 %)
💥 Le stress chronique influence les TMS
- Le stress active l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien → sécrétion de cortisol et tension musculaire accrue.
- Les zones comme le cortex somatosensoriel, l’insula, et le thalamus traitent la douleur physique mais aussi la douleur émotionnelle.
- Le cerveau ne distingue pas toujours bien la douleur réelle d’une douleur anticipée ou amplifiée par l’anxiété.
🧬 Plasticité neuronale et douleur chronique
- Quand une douleur dure (même faible), le cerveau peut mémoriser le schéma de douleur → cela devient automatisé et auto-entretenu.
- On parle de “sensibilisation centrale” : le système nerveux devient hyper-réactif à des signaux normaux (toucher, mouvement).
🔎La sophrologie agit sur le système nerveux autonome et sur le cerveau limbique, grâce à :
🔹 La respiration et la relaxation
- Activent le système parasympathique → relâchement musculaire, réduction du rythme cardiaque, meilleure oxygénation.
- Diminution de l’activité de l’amygdale, zone impliquée dans la peur et l’anticipation de la douleur.
🔹 L’attention dirigée et la visualisation
- Active les réseaux neuronaux liés à la conscience corporelle (insula, cortex cingulaire antérieur).
- Modifie la perception sensorielle et réduit la douleur perçue (effet proche de l’hypnose ou de la pleine conscience).
🔹 La plasticité positive
- Pratique répétée = renforcement des circuits neuronaux du calme et de la maîtrise → le cerveau apprend à ne plus “crier” à la douleur dès qu’une tension apparaît.
🔎Applications basées sur les neurosciences :
- Prévention des TMS en entreprise : des pauses actives guidées par un sophrologue réduisent la tension musculaire avant qu’elle ne devienne pathologique.
- Accompagnement de la douleur chronique : visualiser une zone tendue “en train de se détendre” modifie l’activité cérébrale comme si cela se produisait réellement.
- Programmes associant sophrologie et rééducation kiné (notamment en centre anti-douleur) montrent des effets positifs sur la récupération motrice et émotionnelle.
🎯 En conclusion :
La sophrologie agit en amont et en aval des TMS :
- En prévention (via la détente, la prise de conscience corporelle),
- En accompagnement de la douleur, grâce à son impact sur la neuroplasticité, la perception et le stress.
🧬 Les neurosciences valident de plus en plus ces effets, notamment en imagerie cérébrale (IRMf, EEG) et en psycho-neuro-immunologie.
Sophie Lalanne Ricci – sophrologue –